Richelieu, qui doit d’abord pouvoir, richesse et influence à Marie de Médicis, perd peu à peu la confiance de la reine au profit du parti dévot de l’ancien ligueur Marillac, Garde des Sceaux. Disgracié le 10 novembre 1630, il est cependant reçu par le Roi le lendemain et son adversaire doit s’effacer. Pour éclairer les faits, l’auteur multiplie les angles de vision en usant des écrits du temps : libelles, correspondances, apologies et propagande officielle. La crise remonte aux années précédentes, analysée ici dans le cadre de l’élimination violente des protestants du Languedoc et de la grave maladie de Louis XIII en 1630, sans oublier voyages de la cour et guerres frontalières… L’homme fort est Richelieu, guerrier et politique averti, capable de duplicité comme de diplomatie, pris entre la mère et le fils, agissant pour le pays. Spécialiste du Grand Siècle, Christian Jouhaud présente malheureusement le « Grand Orage » de 1630 de façon éclatée, répétitive et particulièrement fastidieuse.
Richelieu et l’écriture du pouvoir : autour de la journée des Dupes
JOUHAUD Christian