Robinson

Ils sont cinq amis qui aiment se déguiser et jouer aux pirates. Mais voilà que pour mardi-gras, la maman de Pierre lui confectionne un déguisement de Robinson Crusoé. Pierre est tout fier, il adore le livre de Defoe, mais ses copains, qui ignorent le roman, se moquent de lui. Honteux et fiévreux, Pierre rentre chez lui, se met au lit… et rêve, tel Max et les Maximonstres. Il part sur une île déserte, l’île de Robinson, où il imagine de belles aventures. En fin d’ouvrage Peter Sis explique que Robinson Crusoé était l’un de ses livres préférés et que sa mère lui avait confectionné un superbe costume (photo à l’appui), dans lequel il ne se sentait pas à l’aise : ses copains s’étaient moqués de lui. A-t-il vraiment rêvé ce voyage sur l’île ou est-ce une idée d’adulte d’aujourd’hui qui rend hommage au naufragé, et à sa mère ? L’auteur précise qu’il a utilisé des stylos, de l’encre et de l’aquarelle pour réaliser ses images, afin de rendre l’atmosphère onirique qu’il avait ressentie petit garçon en lisant le livre. Un ouvrage intime, personnel, une plongée dans l’enfance de l’auteur, et une belle invitation à jouer, à imaginer, à rêver… et à lire pour se nourrir. Et comme toujours avec cet artiste, les images rendent à merveille tous ces sentiments. (A.E.)