Quelques jeunes vacanciers débarquent dans une île pour passer des vacances paradisiaques. Ils bavardent, jouent, échangent des plaisanteries dans un climat d’érotisme débridé. Ils apprennent qu’une légende fait état d’un monstre gigantesque qui décapite ses proies et les dévore. C’est le prétexte à de nouveaux amusements. Puis l’horreur déferle sur le rocher rouge.
Michaël Sanlaville dessine avec talent cette sanglante histoire. Il possède un registre étendu : il sait évoquer la beauté du ciel, le charme de la plage et des corps aussi bien que le folie autodestructrice. Le thème du regard – poussé jusqu’à la prolifération hallucinatoire et l’énucléation – s’entrelace à ceux de la décapitation et du lesbianisme, avec un peu trop de complaisance .Le scénario se déroule avec un sens certain du suspense et du drame, malgré quelques longueurs au début. Cependant, l’érotisme, la violence et l’horreur qui baignent cette BD la destinent à un public averti.