Roland est mort. C’est vrai que depuis quelques jours il ne passait plus les disques de Mireille Mathieu, son idole. Sans avoir noué de relations particulières avec cet homme falot, son voisin de palier se voit attribuer sa petite chienne et l’urne contenant ses cendres ! Lui même, plaqué par sa compagne, chômeur, ne fait pas grand-chose. Il fume et boit sur son canapé en regardant des films pornos. N’ayant rien à faire de cet héritage encombrant, il cherche à s’en débarrasser auprès de la locataire du dessous, de sa mère, de sa soeur… Les tentatives souvent insolites et quelquefois saugrenues du héros pour échapper à sa situation d’héritier involontaire lui font progressivement découvrir un Roland qui devient sympathique et attachant. Il prend conscience du vide de sa propre existence. Cette réflexion « sociale » n’est pas ce qu’il y a de plus réussi dans ce roman (le troisième de Nicolas Robin), car sans grande originalité et assez banale. C’est le côté anecdotique d’un récit fait de rencontres et de situations improbables, de personnages pittoresques, parfois caricaturaux, qui séduit davantage. L’imprévu et le « nonsense » y côtoient un humour presque noir. Malgré quelques longueurs, une lecture amusante. (D.D. et D.A.)
Roland est mort
ROBIN Nicolas