Rome en un jour

Les amis de Paul et Marguerite sont rassemblés pour fêter l’anniversaire surprise de Paul sur cette terrasse d’un hôtel luxueux. Ils boivent, picorent, écoutent les uns et les autres discourir et cancaner, circulent dans l’hôtel, draguent en attendant le couple. Pendant ce temps, dans leur appartement, Marguerite peine à convaincre Paul de quitter son match à la télévision et quand elle y parvient une dispute symptomatique de leur mésentente récurrente part d’une broutille pour enfler progressivement… une soirée fichue, des vies bouleversées ? Maria Pourchet, née en 1980, sociologue de formation, avait su séduire et amuser avec son premier roman Avancer (NB octobre 2012). Malgré une facilité d’écriture, un style moderne et érudit, quelques pointes d’humour grinçant, ce roman est décevant, décousu. La vacuité intellectuelle, morale, la solitude profonde d’un milieu bobo et trentenaire sont bien brossées, mais l’ennui atteint petit à petit le lecteur qui navigue à vue dans un brouillard alcoolisé et incohérent, teinté de cynisme négatif. Les problèmes de couple, les relations sociales, amicales, familiales ou amoureuses, les rencontres d’un soir, rien n’échappe au rouleau compresseur d’un destin malfaisant.