Ronce-rose

Ronce-rose est une petite fille ainsi nommée par Mâchefer, qui l’élève et l’instruit loin des autres enfants et de l’école. Cet homme, qu’elle aime et admire, disparaît souvent, accompagné de son acolyte costaud, Bruce, pour des « mauvais coups » ! Elle n’a pour se distraire que la compagnie des mésanges, d’une voisine un peu sorcière et d’un voisin unijambiste… Lorsque Mâchefer ne réapparaît pas, elle se munit de vivres et de vêtements, part à sa recherche, fait diverses rencontres et échoue clandestinement dans un hôpital. Ses aventures sont consciencieusement consignées dans un journal cadenassé.   Aussi singulier que Juste ciel (NB juin 2015), ce récit mêle réflexions amusantes, satire, situations insolites, et dépeint des personnages caricaturaux et originaux. Les confidences de cette enfant, pleines de naïveté et de crédulité, distraient et amusent, même si les suppositions farfelues sont un peu trop systématiques. La quête se termine de façon plutôt floue. L’imagination d’Éric Chevillard, auteur prolifique, crée un non-sens souvent drôle mais qui peut déconcerter. Tantôt conte pour enfants avec une fin de cavale dramatique, tantôt répertoire de blagues incongrues, de rêves ou pensées absurdes, le texte déçoit légèrement. (S.La. et L.C.)