Un “rosebud”, littéralement “bouton de rose” est un petit rien, un détail de notre vie ou de notre personnalité qui en dit plus long sur nous que notre apparnce. À travers quelques moments vécus d’artistes et d’hommes célèbres, Pierre Assouline donne un sens plus large, plus philosophique, plus universel à ce qui semble n’être que de petits riens, juste de petits “rosebuds”. Ainsi parle-t-il de la mort du fils de Rudyard Kipling à dix-huit ans, du suicide raté de Jean Moulin sous l’Occupation, des fautes de goût de David Owen devant la reine, nous offrant au passage, avec beaucoup d’humour, toute une peinture de la haute société britannique, du “génie des lieux” de l’atelier qu’habitèrent Balzac puis Picasso. Il rappelle aussi qu’“un tableau n’est jamais achevé, il est juste abandonné”, comme aimait à le répéter Bonnard.
C’est une promenade dans les coulisses de la vie des hommes célèbres, une observation attentive des détails qui sont révélateurs et renvoient à une réflexion plus large. Une démarche originale, un livre très vivant, du pur Assouline.