Rouge de Paris

Lorsque la monarchie s’effondre à partir de 1789, elle entraîne dans sa débâcle la Manufacture royale de Sèvres, privée de ses principaux débouchés par l’arrestation de la famille royale et l’exil de l’aristocratie. Anselme, le meilleur chimiste de la Manufacture, paralysé à la suite d’une attaque, ne peut réagir. Mais sa charmante fille Adèle, spécialisée dans la peinture animalière, s’implique dans le sauvetage de la fabrique. Avec l’aide de sa famille et de ses amis, sollicitant successivement les grands ténors de la Révolution, elle doit lui faire traverser, ainsi qu’à ses proches, les temps effroyables de la Terreur. Avec ce gros roman historique, Jean-Paul Desprat termine sa trilogie sur la porcelaine. La Manufacture royale devient nationale sous l’égide d’une même famille (Jaune de Naples, NB septembre 2010). Mais l’histoire familiale et personnelle cède le pas à l’Histoire et s’efface devant le récit des soubresauts révolutionnaires et la mise en scène de leurs acteurs. De beaux portraits de Mirabeau et de Danton ne compensent pas une certaine déception quant aux péripéties où sont impliqués les héros.