Rouge de soi

Eloïse est multiple et multicolore. Elle trouve dans la danse une adéquation à son propre espace-temps ; un ancrage dans le « boudoir thérapeutique » de Mme Sanchez et un trio d’amis la maintiennent à flot dans une société où elle perd vite ses repères. Eloïse est autiste. Elle démarre un travail d’écriture dont elle ne sait ce qui sera compris derrière les mots…  Babouillec est une auteure autiste, mutique, qui compose des textes, et se livre dans une autofiction sensible où son histoire s’écrit à plusieurs mains. Il faut accepter de se laisser déstabiliser pour prendre le large avec cet esprit créatif et vagabond, situé dans une autre dimension de la conscience, décalé de la norme sociale, mais qui cherche à réajuster sa place en permanence. Se démasquer pour mieux se connaître, entrer dans la pensée euclidienne de l’être et non du paraître pour nuancer ses croyances, les réflexions sont profondes, l’écriture poétique. On embarque dans un voyage introspectif sur la transmission, les souvenirs, la mémoire, qui nous renvoie à nos propres interrogations, ouvre la porte à notre imaginaire, bouscule nos stéréotypes. Ici pas de réponses à attendre mais un mystère à intégrer, sans se fier aux apparences. (Maje. et S.D.)