Rouge est ma couleur.

Un policier voit son meilleur copain flingué sous ses yeux par un trafiquant de drogue. Justement, sa fille camée sort d’un établissement de désintoxication bien décidée à décrocher et lui rapporte des bribes d’information sur ce milieu qu’elle connaît bien. Un milieu sans pitié qui pourrit tous ceux qui y touchent. Le flic mène ses propres recherches jusqu’à ce que tout se termine tragiquement par un peu de sang rouge dans la neige.

C’est un polar particulièrement noir zébré de quelques fulgurances d’optimisme avec Zoé qui tente de se désintoxiquer en renouant avec la musique. Le récit est une plongée réaliste dans le monde de la drogue, des dealers et flics ripoux. L’ambiance est sinistre, remarquablement rendue par des couleurs criardes, des décors déglingués et des personnages aux gueules tristes et lassées, comme dans La vie de ma mère (N.B. jan. 2004). La première page donne le ton : Zoé doit s’abaisser à faire une “gâterie” à son infirmier qui la pourvoie en héroïne. Un récit coup de poing. Sensibles s’abstenir !