Rouge révolution (La guerre des amants ; 1)

MANINI Jack, MANGIN Olivier

Saint-Pétersbourg 1917. Aux premiers jours de la révolution d’octobre, Natalia, une jeune révolutionnaire russe, et Walter, le fils d’un diplomate américain en rupture de ban, se rencontrent au Palais d’Hiver à moitié saccagé. Ils se retrouvent trois ans plus tard, étudiants et passionnés d’art. Natalia a embrassé l’art nouveau, totalement abstrait. Kandinsky, leur professeur, les envoie faire connaître la nouvelle culture aux peuples éloignés. Tandis qu’une idylle se noue entre eux, ils découvrent la brutalité de la révolution bolchevique.

Deux personnages purs et naïfs, que tout oppose, se retrouvent missionnaires du nouvel idéal artistique de la Russie bolchevique. Ils croisent les plus importants peintres russes de l’époque : Malevitch, Kandinsky, Chagall… mais ils découvrent aussi les dures réalités quotidiennes, les mensonges et les horreurs de la révolution. Ces deux facettes du scénario adroitement mêlées laissent imaginer les sentiments les plus profonds des deux héros. Le dessin réaliste et un peu naïf épouse parfaitement le scénario, renforcé par une coloration à la fois sombre et froide (l’hiver russe et la cruauté ordinaire) et chaude et chaleureuse (l’amour et la passion artistique).