Roule

MATSUOKA Tatsuhide

Chat et chien peuvent se rouler sur eux-mêmes avec souplesse, le cloporte forme une boule parfaite en repliant ses anneaux. La grenouille effectue bonds et rebonds, alors que la tortue, engoncée dans sa carapace, ne peut se relever lorsqu’elle est à l’envers. Quant au pingouin, ses tentatives infructueuses sur la glace se terminent en glissade. L’écureuil ou le crocodile peuvent se lover dans leur queue pour leurs roulades, et les enfants effectuer des cabrioles pour jouer, tandis que le bébé roule latéralement pour s’endormir. Les illustrations sont réussies, tant par le trait que par la couleur, le texte s’articule autour des variantes du verbe rouler, entrecoupé par le cri du pingouin qui dérape. Comme dans l’album précédent, Saute, un seul animal a des difficultés à accomplir l’action. Le mouvement rotatif est amorcé par les boucles répétées du dessin, voire brisée pour la culbute de la tortue. De même les sentiments de désarroi ou de jouissance sont-ils bien exprimés dans le jeu des pupilles, pour découvrir le monde, têtes à l’envers. Mais la notion est peut-être un peu abstraite pour les tout-petits. (M.-C.D.)