De 1890 Ă 2018, la rue des Quatre-Vents est lĂ avec ses maisons, ses commerces, sa rue et ses habitants, et le ciel au-dessus des toits. Depuis plus dâun siĂšcle, elle semble fidĂšle Ă elle-mĂȘme. Mais si lâoeil observe attentivement les diffĂ©rents niveaux, il remarquera des changements plus ou moins marquants. Les publicitĂ©s sur les murs, les vĂȘtements des passants, les petits mĂ©tiers, puis les usines, les moyens de locomotion. Il verra les files pour le ravitaillement, entendra des bruits de bottes. Les croix gammĂ©es et les Ă©toile juives remplacent les affiches commerciales, des bĂątiments sont dĂ©truits et des architectures plus modernes apparaissent.  Mais la rue dit plus encore Ă la lecture du volet qui se rabat sur la page et raconte briĂšvement mais avec clartĂ© les diffĂ©rentes vagues migratoires, les raisons qui ont poussĂ© les gens Ă quitter leur pays. La rue se dĂ©plie sur un format oblong et regorge dâobservations Ă faire. Câest le cĂŽtĂ© passionnant du livre. Lâunique problĂšme est que dans une rue oĂč tous les Ă©lĂ©ments font sens, les personnages sont trĂšs petits, et que le mĂ©tissage est peu apparent. Le travail est immense et lâouvrage passionnant Ă regarder en famille. (A.-M.R.)
Rue des Quatre-Vents
MAGANA Jessie, ATTIOGBĂ Magali