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Sur son lit de mort, une vieille femme relit son passĂ©, sa jeunesse au Caire dans les annĂ©es trente. Contrainte de quitter Paris et son premier amour pour suivre son pĂšre nommĂ© dans la capitale des califes abbassides, les artifices du jeu social dans la communautĂ© expatriĂ©e française la rĂ©voltent. Elle se laisse happer par les ruelles sales, bruyantes, mystĂ©rieuses et plus singuliĂšrement par la Rue des Sept Filles oĂč sa mĂšre dĂ©pose, pour les plus indigents, les reliefs des rĂ©ceptions : occasion de comparer opulence et misĂšre. Le regard dâun jeune homme, aperçu derriĂšre un moucharabieh, lâĂ©lectrise ; elle en fera son amant.
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PassĂ© et prĂ©sent se superposent dans ce rĂ©cit confus, artificiel, Ă©crit Ă la premiĂšre personne, en phrases courtes, efficaces. Elles rĂ©vĂšlent la misĂšre physique et psychologique de lâhĂ©roĂŻne, naufragĂ©e de lâĂąme, marquĂ©e par la dĂ©couverte de ses origines mais aussi par cette Ăgypte dâun autre temps, de nouveau Ă©voquĂ©e par une auteure qui la connaĂźt bien (Cf. Mariette Pacha, N.B. mai 1999).