La vie d’un quartier, rue Josaphat, avec Rachid et sa bande, Joséphine Ladent, une « vieille » qui n’aime pas les jeunes. Depuis la mort de son mari, elle vote extrême-droite alors qu’il était militant socialiste : rien n’est plus comme avant, avec les immigrés de toutes nationalités qui ont envahi cette banlieue tranquille. Un soir où Joséphine s’est endormie dans son fauteuil, elle est cambriolée ; ce qu’elle avait de plus précieux, la petite boîte à bijoux de sa mère, a disparu. Elle soupçonne Rachid qui l’a insultée en la traitant de « vieille rongée ».En contrepoint de la vie quotidienne des ados, un certain « Monsieur K », qui a leur âge, s’exprime dans son journal (en italiques dans le texte) pour un récit plus inquiétant : sa misère, sa galère… Il s’en prend aux profs, aux flics, à l’assistant social : il a envie de piquer une bagnole, il devient dealer, pour vivre comme les riches…Même si l’auteur analyse avec clarté la vie d’un quartier difficile, sa chronique est démonstrative, truffée de bonnes intentions, d’idées reçues. Le passage d’un personnage à l’autre se fait sans transition, il est parfois difficile de s’y retrouver.
Rue Josaphat
ANDRIAT Frank