Ruines de Vienne

Après l’ablation d’un sein, la narratrice se jure pour la troisième fois de mettre un terme à une relation amoureuse destructrice. De passage à Vienne, pour elle ville « doublement maudite », elle se souvient. Elle est une jeune femme très libérée quand elle croise au Quartier Latin cet étudiant ténébreux proche des Situationnistes. Mais alors qu’elle se consume pour lui pendant trente ans, cet « ange du mal » ne se rapproche d’elle que pour se murer dans l’indifférence. Et de la belle rencontre, ne reste qu’un arrière-goût de triste gâchis.

Très appréciés (Après Shanghai, NB mars 2007), les derniers livres de Judith Brouste exploraient le thème de la domination. Celui-ci aussi, quoique avec moins de bonheur : illustrant des épisodes de la mythologie grecque, il décrit de manière décousue les affres d’une passion amoureuse gâchée par la puissance dévastatrice de celui qui se dérobe aux autres comme à lui-même.