État-civil : fils de suicidés. Sébastien Haeyes, alias A.D. Gary, exprime ici sa douleur, sa solitude, sa culpabilité. Ses mots, encore des mots, dit-il, pour évoquer les morts, son père Romain Gary, ce géant, sa mère Jean Seberg, si généreuse, proche de la folie ; et aussi Eugénie, sa « mère espagnole », J-F, son meilleur ami… À Paris, San Sebastian ou Barcelone, il traque le passé, s’étourdit dans l’alcool, le sexe, tente d’échapper à ses obsessions, avec les femmes, toutes les femmes, celles qu’il aime à la folie et les autres dont il parle avec impudeur.
Frénésie, exaltation, ivresse sont les manifestations de sa difficulté d’être, mais l’écriture lui apportera-t-elle la sérénité à laquelle il aspire ? Cette cohorte de mots émeut, mais elle est souvent excessive, répétitive, banale même. L’expression d’une grande douleur ne suffit pas à faire d’un orphelin un grand écrivain.