Après l’effondrement de l’humanité, Bastet, chatte aussi ravissante que pleine d’autorité, s’est enfuie avec sa « servante » Nathalie, sa maîtresse humaine. Suite à une bataille meurtrière, elles trouvent refuge dans l’île de la Cité assiégée par les rats. Bastet et Pythagore, le siamois qui l’avait précédemment guidée, joignent leurs efforts pour défendre et sauver les survivants animaux et humains.
Dans Demain les chats (HdN octobre 2016), lorsque la peste et les rats avaient décimé l’humanité, Pythagore tenait la vedette. Dans ce second tome, la narratrice est Bastet, la chatte valeureuse et arrogante qui organise fuite et résistance. Comme son compagnon, elle va être pourvue d’un « troisième oeil » et accéder progressivement à « l’humour, l’amour et l’art », ces spécificités humaines. Mêlant à son habitude fiction et actualité, agrémentant son texte de citations de son Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Bernard Werber (La boîte de Pandore, NB janvier-février 2019) enchaîne les rebondissements, les réflexions sentencieuses, les anecdotes plus ou moins humoristiques. Il moque les travers des individus. Les chats seraient, suggère-t-il, moins destructeurs et gratuitement violents que les hommes. Ce livre ne décevra pas les inconditionnels de l’auteur. (C.P.)