Il était une fois une princesse qui ne savait quelle robe porter pour se rendre au bal. Alors elle les enfile toutes et devient si volumineuse qu’elle ne peut plus entrer dans son carrosse ; elle s’y rend donc à pied et découvre avec stupéfaction, sur son chemin, la grande misère de son peuple… Une autre est si jolie que le feu de circulation en rougit et ne passe plus jamais au vert, que faire pour traverser ? Quant à sa majesté Ver-de-Terre, embrasser un crapaud qui se transforme en pêcheur à la ligne ! Quelle guigne !…
Après Le thé des poissons (NB, mars 2013), l’Estonien récidive avec trente histoires de princesses qui bousculent les codes du genre. Celles-ci sont complètement loufoques, carrément déjantées, totalement atypiques. Les textes courts, vitaminés par une imagination débridée, rivalisent de drôlerie, d’humour décalé, de situations extravagantes voire même totalement absurdes. Des petites morales jamais démonstratives émaillent les portraits. L’auteur saupoudre les pages de petits croquis au trait fin dans la même veine fantaisiste. Les lectrices en herbe adoreront ces anti-princesses.