Saint-Germain-en-Laye

SAVELLI Anne

Saint-Germain-en-Laye, ancienne ville royale, mondaine, au bout du RER A . La mère travaille de l’autre côté, dans la cité de Nanterre. La fille, de 7 à 15,  grandit à Saint-Germain. Elle va à l’école, croise le chemin des bourgeois et de leurs enfants, explore les rues commerçantes ; puis c’est le collège public et la bibliothèque dont l’accès, heureusement gratuit , lui permet de se construire et de rêver.   Cent trente-trois pages d’amour et de haine pour Saint-Germain-en-Laye que l’auteure est revenue visiter à plusieurs reprises, à la recherche de son passé. Cent trente-trois pages de pure poésie : les mots jouent, s’accolent, se déploient en farandole, se télescopent. Le style se fait lapidaire, peu de verbes. Une écriture inventive, des pages en miroir (miroir de la jeunesse? des souvenirs?), des calligrammes variés par leur forme et leur poésie, forment le portrait croisé d’une ville et d’une personne ;  une ville aimée et détestée, qui fait intimement partie de l’auteure, par sa magie et ses maléfices. Un livre intime et beau. (J.G. et M.D.)