Saint Louis, l’Aigle aux yeux de colombe

Philippe Auguste veille à l’éducation de son petit-fils Louis qui, à douze ans, en 1226, devient Louis IX, sous la régence de sa mère, Blanche de Castille. Ces deux influences tutélaires et la ferveur intransigeante du monarque marqueront quarante-quatre ans d’un règne de justice et de pacification. Louis Bériot (L’enfant secret, NB juillet 2001) a choisi de romancer la biographie du seul roi de France canonisé. Louis prend progressivement une stature de réformateur institutionnel, de justicier, de diplomate et de catholique généreux au mysticisme exacerbé. Il stabilise la situation avec ses voisins, agrandit le royaume, aplanit les difficultés avec les barons, soutient l’université, prône une monnaie unique… Ce souverain très chrétien se distingue surtout dans le domaine religieux : il combat l’hérésie cathare, s’implique dans deux croisades, veut convertir les Juifs. On est malheureusement noyé sous l’avalanche de détails instructifs, de précision érudite des dialogues, de listes exhaustives de personnages secondaires. Une bibliographie éclectique et solide nourrit cet imposant volume.