Depuis longtemps ClĂ©mentine sait quâelle compte parmi ses ancĂȘtres une sainte, Marguerite-Marie Alacoque. Quand on se dit de gauche, fĂ©ministe, Ă©colo vĂ©gĂ©tarienne et agnostique, difficile de s’y intĂ©resser ! Mais voilĂ que par le biais de son compagnon, elle rencontre un milieu catholique trĂšs intĂ©ressĂ© par sa gĂ©nĂ©alogie. On lui propose dâĂ©crire sur cette lointaine tante, mystique cĂ©lĂšbre, fondatrice de la dĂ©votion au SacrĂ© CĆur de JĂ©sus. Elle sâattelle Ă la tĂąche.
On ne sâattendait pas Ă voir ClĂ©mentine Beauvais, autrice renommĂ©e pour la jeunesse, Ćuvrer dans le domaine de lâhagiographie. PremiĂšre surprise et choc des cultures ! Parce quâen plus son ancĂȘtre est du genre doloriste passionnĂ©e, Ă tel point quâelle fait peur parfois mĂȘme aux catholiques. Lâautrice raconte avec beaucoup dâhumour la vie de son aĂŻeule, usant d’un langage trĂšs XXIe siĂšcle qui dĂ©poussiĂšre le XVIIe de Marguerite-Marie. ObĂ©issant Ă la consigne de son Ă©ditrice, elle sâoblige Ă un regard bienveillant et dĂ©crit sans jugement les croyances, les apparitions, les souffrances physiques que la religieuse sâinflige volontairement. Au delĂ de la vie de la sainte, câest un travail sur elle-mĂȘme et les doutes qui l’habitent quâelle nous dĂ©voile Ă ce moment de sa vie oĂč, donnant naissance Ă un bĂ©bĂ©, elle se trouve Ă la croisĂ©e des chemins. (F.E et M.D)