Cet album fait suite à Saison brune, publié en 2012 et réédité en 2018, dont on rappelle qu’il a reçu le Prix Léon de Rosen de l’Académie française 2012 et qui traitait du changement climatique dans son ensemble. Les dessins de l’auteur, en noir et blanc, sont toujours superbes pour accompagner l’analyse de l’impact du tout numérique sur notre environnement.
La crise sanitaire du Covid-19 a largement mis en évidence l’importance vitale du rôle du numérique dans la transition vers une société « dématérialisée ». Le nombre des utilisateurs des réseaux sociaux a dépassé pour le première fois la moitié de la population mondiale.
L’auteur rappelle et illustre les changements de notre environnement en parallèle de la poursuite du développement des technologies. Les datacenters, au nombre 3 millions dans le monde, dont la moitié des plus grands appartiennent à Amazon, Google et Microsoft consomment 15 % de l’énergie du numérique. Pour garantir une disponibilité absolue, la redondance systématique des équipements est la règle, qui fait que la vidéo de l’anniversaire de votre chat est stockée dans au moins sept datacenters.
Les deux tiers de la pollution digitale est constituée par les terminaux dont la fabrication est largement supérieure en termes d’énergie à leur utilisation.
Selon le rôle qu’on leur donnera, les nouvelles technologies peuvent contribuer au cauchemar écologique ou constituer une clé vers un monde plus ouvert.
(PG)