Salade d’Ortiz (Tibill Le Lilling ; 1)

Banni de son village, Tibill le Lilling n’est autorisé à revenir que s’il sauve le monde, rien de moins. Se fiant au premier venu qui lui propose de l’aide, le naïf se retrouve esclave, enchaîné à la pétulante Lorette, par un « enchantement d’amour ». Ayant découvert que le magicien Laurent, frère du sorcier Rolland, assassiné il y a peu, est lui aussi menacé, Tibill, décide de voler à son secours.

Cette nouvelle série d’héroic fantasy vaut, dans ce premier volume, plus par l’image que par le scénario, lequel prend son temps et manque un peu de consistance.  Le graphisme tout en rondeur de Cagniat a un faux air d’Uderzo qui sied d’ailleurs bien à l’histoire et à ses protagonistes. La mise en page est dynamique, les décors délirants et tarabiscotés sans beaucoup d’originalité. Bien que chaudes et contrastées les couleurs ne sont pas assez travaillées dans la finesse, la diversité et le contraste  pour rendre l’atmosphère magique souhaitée. Et certaines vignettes sont carrément surpeuplées. L’ensemble devient brouillon et difficile à suivre les bulles (trop) denses sont affligées d’une typographie peu lisible.