Sale comme une image

BAUSSIER Sylvie

Lisa surprend une conversation entre ses parents ; un ami de la famille, son parrain, vient d’ĂȘtre convoquĂ© par la police pour consultation de sites pĂ©dophiles sur Internet. Pire, l’homme a fait un copiĂ© collĂ© de son visage sur une photo de corps d’enfant dont un homme effleure la cuisse. L’adolescente ne supporte pas les hĂ©sitations de ses parents Ă  porter plainte. Elle fugue avec une soeur imaginaire, tout en laissant des selfies sur son portable comme le Petit Poucet semant ses cailloux.   Le choc Ă©motionnel se comprend – l’impression d’ĂȘtre salie. La rĂ©action plus difficilement, chez une jeune fille assez ĂągĂ©e pour avoir une carte bancaire. Sa prise de risque Ă©tonne, disproportionnĂ©e, et son comportement reste puĂ©ril. Le thĂšme de la pĂ©dophilie est traitĂ© trop superficiellement et maladroitement. Le sujet aurait gagnĂ© Ă  dĂ©velopper une discussion plus approfondie entre les parents et l’adolescente, Ă  ĂȘtre moins radical dans les rĂ©actions. (A.-M.R. et F.E.)