Sale temps pour les braves

Né de parents qu’il n’a jamais connus, Jack passe successivement par l’orphelinat, la maison de correction et la prison. Pendant ses périodes de liberté, il connaît la violence, les règlements de compte entre voyous, les filles et l’alcool. Sa route croise celle de Billy, prodige en billard, et leur amitié se termine de façon tragique. Adulte, Jack essaie de trouver enfin une vie paisible en se mariant et en devenant père… Ce premier roman de Don Carpenter, paru en 1966 et traduit aujourd’hui, se passe après la grande crise de 1929 et autour de la seconde guerre mondiale, dans les années sombres de l’Ouest américain. Les personnages sont des marginaux en quête de quelques cents pour survivre, imbibés de whisky pour oublier, à la recherche de mauvais coups. Pour l’auteur, la vie est une prison et son livre un hymne à la liberté, pas seulement hors de l’univers carcéral, mais surtout dans le coeur de l’individu, tiraillé entre les contraintes de la vie sociale et l’enfer de la solitude. Malgré des longueurs, le récit exprime bien les périodes d’espoir et de désespérance de chacun et rend compte de ce que fut la « beat generation ».