Ils sont cinq, plus un bébé très prometteur, et c’est vrai, ce sont de sales mômes. Même la jolie et douce C’ian n’échappe pas à cette règle, lorsqu’elle se met en tête d’écrabouiller les flapins afin de pouvoir utiliser son don de guérison. Quant aux autres, il n’y a rien à en tirer, leurs seules occupations sont de jouer de mauvais tours, échapper à l’école ou essayer de profiter des belles courbes de Lütyne, la plus jolie fille du village.
Ces aventures du petit Lanfeust exploitent la veine fantasy comico-gore qui a rendu célèbre ses auteurs. En courtes séquences d’une page, le quotidien dévastateur de cette bande de mignons (quand ils dorment) monstres déroule des gags pas toujours, voire pas souvent de très bon goût, tel le pouvoir tout en finesse de Bastor : émettre des pets dignes d’un volcan énervé. Il y a donc du pipi-caca, des bestioles exotiques, des flapins victimes de mauvais traitements et une bonne quantité de sang répandu. Le dessin classique aux couleurs pimpantes accompagne joyeusement la petite bande, quoiqu’accentuant les mimiques d’une façon excessivement caricaturale.