Saltimbanques

Nathan retourne dans la maison familiale du Sud-Ouest, dix ans après en avoir claqué la porte, pour les funérailles de Gabriel, son jeune frère. Commence une quête de la connaissance de celui dont il ne sait rien ou si peu. Il n’ose questionner ses parents, et se mêle au groupe de saltimbanques que Gabriel avait rejoint en cette année du bac. Son vagabondage l’emmène de l’entourage du disparu jusqu’en Bretagne, aux côtés d’un vieil homme attachant.  François Pieretti écrit un premier roman dont le sujet a priori douloureux n’est jamais triste. Il manie la mélancolie, le regret, l’arrogance, la passion avec talent dans une ambiance parfois envoûtante. Les rencontres avec un père difficile mais toujours présent au moment où le narrateur ne le pense pas ; le mode de rédemption par le feu, choisi par les amis du défunt ; l’amour partagé sans raison avec l’amie de son frère ; la difficulté de parler ; la finesse et la sensibilité dans l’expression du mal de vivre, tout est magnifique. Voilà une très belle histoire dans une écriture tout en finesse qui promet à son auteur un bel avenir. (C.M. et B.T.)