Samba triste

En 1972, après un exil marseillais de cinq ans, Lucina est heureuse de rentrer au Brésil avec son fils. Mais, dès son arrivée, elle est surveillée par la police sur ordre de Paulinho, le chef des services secrets, l’ami d’enfance toujours amoureux d’elle. Lucina retrouve un pays où règnent la violence, le crime, où l’extrême pauvreté côtoie le tourisme de luxe, où la spéculation immobilière prospère grâce à la corruption. Elle découvre les « pivetes », ces gamins des favelas qui volent pour manger, sauve l’un d’eux du lynchage et s’éprend du prêtre qui les aide avant d’être assassiné par jalousie. Révoltée, bravant la censure, elle décide d’écrire un livre pour témoigner.  Après Corcovado (NB juillet 2005) et Dans l’Ombre du Condor (NB juillet 2006), Samba triste clôt la trilogie. Dans les arômes d’une cuisine épicée, ce roman engagé, rythmé par la musique, dénonce les ravages causés par la dictature militaire installée par les États-Unis. Les personnages nombreux sont les représentants symboliques des souffrances et des aspirations d’un Brésil métissé.