Amandine de Groot, alias Katzen, alias Guilia d’Estato, alias Sanctissima, est morte. Il est question de l’inhumer au Panthéon. La décision sera prise par le président de la République après l’accord de son mari. Celui-ci, un homme éminent, président du Conseil Constitutionnel, se rend donc à l’Élysée et entreprend de raconter au chef de l’État la vie de sa femme, bien éloignée de ce que le monde entier croit, et continuera nécessairement à croire.
Stéphane Denis, auteur prolifique (Richissime, HdN avril 2018), a souvent une vision désabusée du monde politique et médiatique. La vie de cette jolie jeune femme devenue un parangon de vertu aux yeux du monde est une succession rocambolesque de rapines, de terrorisme, de meurtres même, combinés avec une aura de sainteté due à son action caritative. Elle devient une icône, secrétaire adjointe de l’ONU, prix Nobel de la paix, tous la vénèrent. Cette pseudo-biographie est écrite avec humour, les personnages sont pittoresques quoique sans profondeur. Une lecture pas désagréable, mais qui n’est qu’une pochade distrayante, un peu artificielle (E.G. et A.Le.)