En 1926, Willard Daniels hérite du domaine des Hauts, en Virginie, et vient s’y installer avec sa jeune et ravissante épouse, Vienna, une riche New-yorkaise. Willard est beau, séduisant et opportuniste. Le village l’accueille et l’admire. Vienna, fantasque et cultivée, d’une grande curiosité intellectuelle et amoureuse de la nature, ne supporte pas les mesquineries des habitants, l’ennui des goûters. Vêtue de soie, elle repeint une grange en couleur lapis-lazuli, écrit un poème épique en écoutant du Mozart jusqu’au jour où, après la naissance de leurs deux enfants, élevés en toute liberté dans la nature, Willard l’abandonne après une violente dispute… Katherine Mosby, professeur à Columbia, a écrit ce roman en 1995, avant Sous le charme de Lillian Dawes (NB mars 2009). Avec un style élégant, précieux, elle crée un univers rural à la fois brut et raffiné, au charme suranné. Le sort s’acharne sur cette famille originale et attachante et sur ceux qui, avec amour ou envie, croisent leur chemin. Au début, le côté démodé, la richesse du vocabulaire surprennent, mais la fantaisie et l’atmosphère étrangement poétique des Hauts, le charme des enfants, héros principaux, la puissance maléfique du village envoûtent très vite. On s’y croirait. (V.A. et M.W.)
Sanctuaires ardents
MOSBY Katherine