Ellis, étudiante en histoire de l’Art, se promène dans un parc de New York. Braquée par un jeune désespéré qui ne veut pas mourir seul, elle le déstabilise en lui récitant de la poésie. Il l’épargne, fuit et bouleverse la vie d’Ellis. Pour accepter les souffrances liées à cette agression, elle se raconte, dans une introspection très monotone. Elle appréhende, tout autrement, les êtres qui l’entourent, la connaissent, l’aiment. Ainsi, elle quitte son ami, replonge dans ses souvenirs d’enfance lors d’un séjour familial à San Francisco et redécouvre sa mère dans la complicité d’une mission médicale aux Philippines… La banalité des détails et sensations d’un quotidien minutieusement exploré accompagne l’itinéraire de sa recherche personnelle, de son progressif et salutaire détachement, relativisant ainsi la gravité première de son aventure obsessionnelle et l’amenant au pardon. Premier roman d’une journaliste américaine.
Sans gravité.
VIDA Vendela