Sans retour

Jim Thane est envoyé en Floride pour redresser une entreprise en pleine déconfiture. Lui-même, dans son genre, est en sursis : jeune cadre dynamique, il a déçu tout le monde par ses excès. Sous l’emprise des cristaux jaunes de la « meth », il a laissé se noyer son fils de trois ans, mais sa femme est restée… L’entreprise est fantomatique, les gens y disparaissent sans laisser de traces, l’argent aussi. Pour sa dernière chance, Jim fait des découvertes, plus qu’il n’en faut !  Le héros a une épaisseur convaincante : lourd passé, cauchemars récurrents avec le cadavre de son enfant, épouse sagace et attentive, mais qu’y a-t il derrière les apparences ? Sa femme l’a compris : pour survivre il faut se taire et laisser faire. Est-ce suffisant ? Les façades les plus plausibles se lézardent, tout le monde se met à parler russe… Une réelle virtuosité dans tous ces changements ; cependant il naît tellement d’interrogations qu’on peine à s’y retrouver. L’intrigue se révèle être une vaste machination dont les épisodes sont trop embrouillés. (E.B. et B.T.)