Sara danse.

KOCH Erwin

Sara danse au son du violoncelle de Frits en passant la serpillière dans la chambre N°4. Sara Broffé, nom de code Sumatra, porteuse de lettres dans un réseau de résistance, a été arrêtée par les militaires. « Aussi longtemps que tu parles ils te laisseront en vie » lui avait dit Rico, son mari disparu. Bâillonnée, ligotée, torturée, Sara invente alors des histoires pour ne pas devenir folle, fredonne des comptines. Frits, engagé comme musicien au ministère de l’Intérieur, est chargé de décoder les notes qui cachent peut-être des messages secrets. C’est Frits, le violoncelliste geôlier, jeté en prison après la chute de la dictature, qui raconte son incroyable histoire d’amour pour Sara devenue sa femme. Avec une écriture distanciée, malgré la cruauté du sujet, l’auteur fait ressortir toute la part d’humanité des deux personnages. À partir d’une histoire vraie, sous la dictature en Argentine, Erwin Koch, journaliste suisse, a d’abord réalisé un reportage remarqué puis en a fait ce roman qui a obtenu le prix du meilleur premier roman en Allemagne. Un auteur à suivre.