Sato, un garçon habillé en lapin blanc, est le héros de sept petites histoires qui partent du quotidien et basculent dans l’ imaginaire. Dans La mer d’herbes, le drap que brandit Sato se transforme en voile qui le fait naviguer sur la prairie. Dans La nuit étoilée, le garçon, installé dans l’observatoire, attrape les étoiles filantes avec un filet à papillons. La pastèque qu’il déguste grossit, jusqu’à former une embarcation idéale. Et flaques d’eau, coquilles de noix et glaçons sont autant de portes supplémentaires ouvrant sur le rêve.
Le texte est simple, descriptif; les mini-aventures créent une atmosphère poétique plus qu’elles ne racontent une histoire, la fin étant rarement conclusive. Sato promène sa silhouette arrondie par son costume et ses joues bien roses dans cet univers tendre. Les illustrations à la peinture, aux couleurs denses et chaleureuses, aux contours le plus souvent arrondis et détourés, flottent comme des bulles de savon, les bulles d’une échappée belle accessible à tout rêveur. Et sans doute à tout jeune enfant, inlassable inventeur d’univers enchantés.