C’est dans la piscine de Saturnia, célèbre station thermale de Toscane, que le Glock d’un tueur fait feu, abattant trois personnes et en en blessant sept. À la veille du G8 qui a lieu à quelques km de là, la piste d’Al- Qaeda est la première envisagée par la police. Épaulée par un privé rescapé de la tuerie et par l’association des parents des victimes, la commissaire Tavianello progresse difficilement, se heurtant à sa propre hiérarchie lorsqu’est évoquée l’empreinte de la mafia.
Un tueur ayant pour talon d’Achille une soeur handicapée, une commissaire désabusée qui doute de la justice et un jeune orphelin plein de haine : des héros que Serge Quadruppani étoffe de faiblesses. Donnant de l’allant à un récit décrivant agréablement des paysages romains, son scénario enchaîne avec fluidité investigations et péripéties, mêlant à la fiction un peu de l’histoire de la mafia calabraise. Auteur ludique, à l’instar d’un Camilleri auquel il offre un rôle dans son livre, l’auteur reste dans le registre policier (cf. Au fond de l’oeil du chat, NB novembre 2006) avec un plaisir d’écrire évident.