Il est dans la force de l’âge, marié, père de trois enfants, a monté une société de production pour la télévision et écrit des romans : le dernier en date, Catholique anonyme (NB juillet-août 2008), qui relate sa conversion, a fait un tabac. Et de dérouler, tout à trac, le fil de sa vie speed et éclatée qui jongle avec les rendez-vous professionnels, les sollicitations familiales et amicales, les soirées de témoignage, l’engagement dans une association pour SDF, auxquels s’ajouteront les démarches et tracas occasionnés par le film que sa femme a tiré de son précédent ouvrage. Il en rajoute parfois – n’est ce pas une autobiographie romancée ? –, et pourtant Thierry Bizot respire l’authenticité. Ce qu’il dit de sa relation forte avec Jésus, de la découverte qu’il en fait à travers ses rencontres, mais aussi de ce qui vient l’entraver, son ego entre autres, tout cela est dit sur un ton alerte avec une franchise et une spontanéité des plus réjouissantes.
Sauf miracle, bien sûr
BIZOT Thierry