Anselm Grün est moine bénédictin depuis l’âge de dix-neuf ans. Dans L’invitation à la sérénité du coeur (NB juin 2002) il nous conviait à contempler notre âme. Ici, il évoque la libération de cette âme. La mort a toujours été source d’interrogation, souvent de peur pour toutes les civilisations, toutes les religions. C’est avec une grande érudition, traduite en phrases simples et explicatives, que l’auteur développe les arguments philosophiques et théologiques et même psychologiques – chez le psychanalyste C.G Jung par exemple – en faveur de l’éternité. Platon (l’âme immortelle se libère du corps), Heidegger (la mort pénètre l’existence), le théologien Ladislaus Boros (seule la mort rend possible l’abandon total dans l’amour), tous concilient vie et mort, finitude et éternité. La partie théologique de l’ouvrage est centrée sur la chrétienté, l’amour de Dieu, et la parousie finale. Toutefois aucune religion n’est exclue, seule la doctrine de la réincarnation est critiquable car elle dérobe à l’existence ce qu’elle a d’unique. Les dernières pages concernent l’accompagnement des mourants et le soutien à apporter aux êtres endeuillés. Elles sont admirables de vérité et de compassion et marquées au coin de l’espérance. L’ouvrage tout entier est souvent convaincant, toujours apaisant.
Se réconcilier avec la mort
GRÜN Anselm