Antoine et Zaza se sont rencontrés par hasard à la terrasse d’un café. Il lui a prêté l’argent qu’elle lui demandait ; elle lui a laissé son adresse pour le lui rendre et, malgré leurs différences, ils ont entamé une liaison. Lui est un vieux beau, aristocrate déglingué que seul l’alcool maintient encore en vie. Elle est une très jeune fille, appétissante et effrontée, « sans passé, sans projet, entièrement tendue vers son plaisir ». De bar en boîte, de rendez-vous manqués en séjour agité aux Baléares, ils parcourent toutes les étapes de la déchéance.
Reprenant plusieurs personnages de son précédent roman (Le muscle de l’amour, NB avril 2003), Bruno Guiblet poursuit sa peinture d’un certain milieu branché-dévoyé de la fin du siècle dernier. Une quantité de détails vestimentaires, des énumération de marques de whisky, vin, bières et spiritueux encombrent cette longue chronique de mort annoncée… et noient l’émotion que ces amours peu crédibles auraient pu susciter.