Savannah (Georgie), 1840. Elijah tue son frère David et s’enfuit. Son père, Amos, bouleversé par la rivalité meurtrière de ses enfants, élève Isaac, le fils de David. Mais il sait qu’Isaac est le fruit d’une liaison d’Elijah avec la femme de son frère (un secret bien gardé !). Le fugitif s’installe à Chicago, ville en plein essor. À la guerre de Sécession, en 1860, Isaac s’engage dans l’armée sudiste. Après la défaite des Confédérés en 1864, il se retrouve par hasard à Chicago, toujours animé d’un désir de vengeance envers Elijah, qui n’est pour lui que son oncle, l’assassin de son père…
Olivier Sebban (Roi mon père, NB juin 2013), dans ce roman noir foisonnant, fait apparaître le destin de deux héros à la recherche d’une rédemption quasi biblique et de leur identité. Au fil de péripéties très compliquées, souvent pittoresques, l’auteur brosse avec un certain talent le tableau d’une société américaine en pleine mutation : la guerre civile, l’esclavage, le développement industriel et urbain, l’évolution des mœurs, la violence ainsi que l’esprit pionnier toujours présent. Cette dispersion relative, une écriture parfois alourdie par les répétitions et les clichés ainsi qu’une chronologie un peu déconcertante peuvent dérouter. (D.A. et A.-M.D.)