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Psychanalyste et universitaire, l’auteure de Parents immatures et enfants-adultes est nostalgique de la séduction telle qu’elle apparaissait dans les récits des siècles précédents. Les histoires de Shéhérazade et de Dom Juan – de Mozart ou de Molière – ont été supplantées par la description de la vie sexuelle de Catherine M. et les fantasmes de Houellebecq qui en sont le contre-pied absolu : une victoire de l’abject.
Dans un style austère comportant de nombreux points d’interrogation, Gisèle Harrus-Révidi écrit un livre dense, ni tout à fait de spécialiste, ni entièrement de vulgarisation, analysant le mythe de la séduction classique et les mutations dont elle a été l’objet. L’évocation de scènes de séduction précoce, réelles ou fantasmées, est à l’origine de la psychanalyse et, pour un nouveau-né, parvenir à séduire son entourage est un enjeu important. La séduction chez les adultes a évolué, de nouvelles pathologies et de nouvelles déviances apparaissent. L’analyse des situations ainsi créées constitue les passages les plus intéressants de ce livre plus sociologique que clinique.