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Il y a deux “Ségolène”, d’un côté la star des sondages qui sait parfaitement se mettre en scène, de l’autre la technicienne froide, prête à tout pour se pousser. Elle a présenté son père comme son persécuteur, ses cousins en sont horrifiés ; brillante élève, elle fait l’ENA où elle rencontre François Hollande. Remarquée par Mitterrand, élue député dans le Poitou, elle arrache la présidence de cette région aux amis de Raffarin, renvoie immédiatement l’ancienne équipe et annule tous les projets. La “reine du chabichou” visera bientôt beaucoup plus haut…
Cette biographie au vitriol tend à démontrer que la dame s’est toujours livrée à des opérations de séduction très habiles pour se concilier le grand public, d’où la déferlante médiatique que l’on connaît ; elle n’a guère de programme, mais impose son image de femme politique. Malgré ses nombreux ennemis – y compris parmi les caciques socialistes – elle fait tout pour apparaître comme la candidate du désir populaire. Avec une virulence jubilatoire, deux journalistes en font un portrait sans concession, très documenté.