Selon toute vraisemblance

Laurent Graff n’avait pas publié depuis Le cri (NB août-septembre 2006). Enfin, le revoilà ! Encore que ce soit bien trop précis, car avec ce dernier-né, qui n’est pas mort-né comme le titre d’une de ces dix nouvelles, il se garde bien d’afficher une existence propre. Avec lui, on flotte, avec un plaisir délicieusement onirique, dans une sorte de néant, où l’on est malgré soi entraîné. Ses nouvelles souvent caustiques ont deux vies, la leur – encore faut-il s’entendre sur le mot « vie » – et des enchaînements astucieux qui pourraient les rassembler. Un certain cartésianisme est paradoxalement bien utile pour profiter pleinement de l’originalité ensorceleuse de l’ensemble.