Au cours de sept années, jalonnées de plusieurs épisodes marquants, Edgar Keret (Au pays des mensonges, NB juin 2008), nous fait participer à sa vie quotidienne, principalement en Israël, mais aussi dans les différents pays où il donne ses conférences. Les réactions des étrangers devant les pratiques religieuses juives l’amusent. Son entourage proche tient une grande place dans son récit : l’amour conjugal, l’origine polonaise de sa mère – rescapée du ghetto de Varsovie –, l’optimisme de son père devant l’issue prochaine de sa maladie ou la conversion de sa soeur (mère de onze enfants !). Antimilitariste convaincu, il s’efforce en toutes circonstances de protéger son petit garçon de tout traumatisme. Devant le danger d’une explosion voisine ou l’agressivité d’un chauffeur de taxi, il dédramatise la situation avec des réactions inattendues, en soulignant leur côté cocasse. Avec ce livre plein d’humour et de tendresse, l’écrivain dévoile sa façon de résister à l’angoisse permanente des attentats.
Sept années de bonheur
KERET Etgar