Sept frères

« J’ai décidé de reformer notre loge La Rose silencieuse. Notre réunion se tiendra à Paris, le 26 janvier ». À la réception de ce courrier du vénérable maître de sa loge, le 16 janvier 1951, Henri Demonteil n’en croit pas ses yeux. Au même moment, les autres frères reçoivent tous la même lettre et replongent dans les nuits de février 1943 au cours desquelles leur vénérable maître fut abattu par les Allemands et leur groupe de résistants démantelé, suite à une trahison. Ébranlés et incrédules, chacun décide de se rendre à la convocation. Nouvelle variation dans la série-concept des Sept, ces sept Frères introduisent cette fois-ci dans le monde des francs-maçons. La résistance et la lutte contre l’occupant sont l’occasion de conter une histoire de trahison. Construit à la manière d’une enquête policière, l’album alterne courts récits biographiques des protagonistes durant la guerre, en noir et blanc, et leurs destins postérieurs, en couleur. Le récit est bien structuré mais sans grande originalité. Le dessin réaliste et au trait clair, de facture très classique, contribue à la clarté du propos sans pour autant l’élever vers les sommets. Les couleurs sont finalement assez tristes. Agréable à lire, cet album ne parvient cependant pas à dépasser une moyenne honorable. (A.R. et H.T.)