Sept naufragés

Lorsqu’Àran débarque sur une petite île tranquille, il retrouve les six autres enfants arrivés plus tôt, ainsi que les quelques familles qui les hébergent. Vite intrigué par les pertes de mémoire de ses nouveaux amis, il se procure un cahier pour tenir son journal. Bientôt, il expose son projet fou : éteindre le phare pour que plus jamais personne ne soit bloqué dans l’île. Pour trouver la clé, les sept se lancent alors dans une sorte de jeu de piste qui les amène, après avoir franchi une dangereuse rivière et des marécages hantés, à rencontrer l’étrange personnage détenteur de la clé. Reprenant le thème mythique du passage du Styx, un scénario chargé de symboles mêle habilement à une vie quotidienne ordinaire tout un jeu d’objets allusifs et de personnages allégoriques. Le calme du début se charge rapidement d’inquiétude, à mesure que la tempête se lève en accompagnant la progression des héros vers « l’autre côté de l’île ». Un dessin lumineux et un peu caricatural offre une certaine légèreté contrastant avec l’enjeu inéluctable du récit. Bien campés et volontaires, les personnages accomplissent un destin qui les dépasse.