Dans un chalet de montagne isolé par le blizzard, six personnes ont été réunies par Internet, invitées par le Diable qu’elles ne verront jamais. Elles ont en commun leur goût pour les histoires de tueurs en série ; bientôt elles seront assassinées, une par une. Auparavant, un homme épileptique raconte ses rêves à une victime ligotée : il veut venger sa soeur agressée par une brute. Puis la soeur raconte une histoire légèrement différente ; un autre homme est poursuivi par la malchance depuis que ses parents lui ont donné l’identité de son frère mort… Les récits reviennent en boucle et se mêlent à des rêves. Ce roman coréen est étrange ; l’auteur explique à la fin que ce livre se renouvelle sans cesse, réinventant perpétuellement la même histoire comme les variations d’un thème musical. Le lien ténu entre les personnages permet la mise en abyme du récit ; la fin se replie sur le début grâce à l’habileté de l’écrivain-protagoniste qui est à la recherche de l’oeuvre, les « Sept yeux de chats ». Malgré un style fluide et agréable, on se perd un peu dans ce jeu parfois trop subtil.
Sept yeux de chats

CHOI Jae-hoon