Fille de paysans pauvres de la région de Senlis, Séraphine est bonne à tout faire, ce sont ses « travaux noirs » ; à quarante ans, elle reçoit du Ciel l’ordre de peindre, ce seront ses « travaux de couleur ». À partir de 1912, le collectionneur allemand Wilhelm Uhde s’intéresse à elle, l’incite à exposer et, après 1927, la prend en charge financièrement ; elle devient riche et célèbre, mais de plus en plus bizarre ; elle est internée, ne peint plus, mais écrit ses divagations ; elle meurt misérablement en 1942. Un film lui est consacré. Cette biographie romancée, aux accents parfois lyriques, raconte un cas étrange de « peinture spontanée ». Séraphine a inventé sa technique à base de Ripolin, ses toiles éclatantes montrent un univers insolite, essentiellement végétal. Ce petit livre très sympathique, oeuvre d’une psychanalyste, veut lui rendre hommage.
Séraphine : la vie rêvée de Séraphine de Senlis
CLOAREC Françoise