Le narrateur, se voyant vieillir avec une délectation morbide, choisit de « confier sa décroissance à des mains expertes et rémunérées » en s’installant à Mathusalem, un « mouroir fleuri ». Cynique et désabusé, indifférent à son sort, il se met en retrait pour observer ses contemporains d’infortune qu’il caricature volontiers et accompagne agréablement sa solitude de quelques livres. Un autre résident, vieil énergumène facétieux, s’acharne à agiter la monotonie du bocal en épiant les comportements inattendus de certains pensionnaires.
L’atmosphère de la maison de retraite est bien perçue et sa description terriblement vraisemblable. En revanche, les deux principaux personnages ont des rapports amicaux assez factices et leurs agissements frôlent parfois le mauvais goût. À diverses reprises, le style se veut si travaillé qu’il en devient abscons.