Seth (W.E.S.T ; 6)

Si Morton Chapel est décidé à tuer sa jeune fille dangereusement possédée (Megan, NB septembre 2010), ses subordonnés du W.E.S.T. (Weird Enforcement Special Team) ont ordre du président des États-Unis de l’en empêcher, quitte à tuer leur propre chef. Cette consigne a été soufflée à Theodore Roosevelt par le vieux Verhagen, richissime patron minier, beau-père de Morton, qui veut épargner sa petite-fille…  et sauver Seth, le démon riche de pouvoirs qui habite celle-ci. Morton revit toute l’aventure sur son lit d’hôpital auprès duquel veille Kathryn, la doctoresse…

Forces maléfiques, exorcisme, violence sur décor de western sont le ressort de ce tome qui clôt le premier cycle de la série, fort originale, entreprise en 2003. L’aspect fantastique de cette aventure dans le mythique ouest américain peut dérouter. Difficile de s’attacher au héros, même si c’est l’amour paternel qui sauve la situation. Mais l’illustration est de grande qualité, cumulant précision et finesse du trait avec magnificence des couleurs posées à l’aquarelle en un jeu savant de lumière et d’ombre. Et si le scénario suppose, pour être facilement suivi, la connaissance préalable des tomes précédents, il est impeccable, bien découpé et doté d’un rythme vif. Un « western-thriller » brillant.